La résistance aux intrusions criminelles dans les biens immobiliers, d’habitation ou professionnels, sont désormais au premier plan des critères de choix des menuiseries, appelées aussi ouvertures extérieures. Qu’il s’agisse de vandalisme ou de vols, le résultat est toujours stressant pour les occupants.
Aucun système n’est impénétrable sous condition de disposer du temps nécessaire et des bons outils. Le but sera de ralentir le cambrioleur qui abandonnera sa tentative si son action, souvent opportuniste, se trouve contrariée les premières minutes.
Différents moyens de prévention anti-effraction existent, avec à chaque fois leur limite.
. Une alarme et/ou la domotique ? encore faut-il une réponse immédiate
. Une quincaillerie de sécurité ? De plus en plus de modèles de quincaillerie proposent différents niveaux de sécurité très qualitatifs de par un positionnement périmétrique tout autour de l’ouvrant, des points de verrouillage de la fermeture en nombre et distincts des points de compression pour l’étanchéité, des galets champignon, un matériau plus résistant, une visserie de fixation plus importante, des poignées à clé ou avec système anti-rotation depuis l’extérieur, des charnières renforcées, des verrous haut et bas sur l’ouvrant secondaire, des renvois d’angle qui réduisent l’espace entre l’ouvrant et le dormant, des cylindres de haute sécurité, des pênes anti-dégondage voire carrément une barre de pions toute hauteur, etc…
. Des profils plus résistants ? L’épaisseur de la toile des profils aluminium est augmentée, des renforts métalliques sont incorporés dans les profils PVC, des profils complémentaires (cornières anti-pince) interdisent le passage à un pied de biche dans un coulissant
. Un vitrage de sécurité ? Là encore différentes compositions peuvent empêcher, ou tout au moins bien retarder, une intrusion.
. Le blindage ? Cela reste limité à une porte d’entrée (soit 6 intrusions sur 10)
La majorité de ces options, pour être pleinement efficaces, méritent d’être intégrées lors de la fabrication de la menuiserie et il ne faut pas s’en tenir à une seule, mais en combiner un maximum dans le but de multiplier les obstacles.
Mais qu’est-il possible de faire après coup ?
Oui, nous avons tous en tête des méthodes d’avant, qui consistaient à positionner un blocage mécanique derrière une ouverture pour empêcher une intrusion.
Selon ce même principe, existent aujourd’hui des barres anti-effraction opposant une résistance mécanique élevée à toute tentative.
La plus connue est la barre anti-effraction pour volets battants:
Ce modèle, vraiment très efficace, offre une excellente résistance (sous réserve du choix d’une bonne épaisseur d’acier, de la bonne longueur de barre et d’une pose par paire, haute et basse) mais oblige, outre un stockage de la barre lors de son inutilisation, une manipulation contraignante. Elle ne reste par conséquent souvent utilisée que pendant de longues périodes d’absence.
D’autres modèles sont ainsi apparus, restant posés à demeure sur le volet.
Cela dit, comme toujours, il faut que la fixation des volets, les jeux de fonctionnement et leurs caractéristiques soient en rapport (épaisseur des lames, tige acier dans leur épaisseur, rigidité, quincaillerie de rotation et de fermeture)
Enfin, pour ce qui concerne les menuiseries extérieures dont, vous vous en rendrez compte, principalement voire exclusivement la porte d’entrée, on retrouve le principe des volets battants:
Pour éviter un choix conduisant à de l’insatisfaction, la barre anti-effraction doit être un élément de protection parmi d’autres, sa robustesse intrinsèque être éprouvée et ses points d’ancrage pouvoir résister. Si son vissage seul dans un matériau est trop léger pour supporter des tentatives d’enfoncement, il faut privilégier des inserts positionnés dans les cloisons du support, ou des fixations traversant complètement la menuiserie, même si cela devait se révéler un peu moins esthétique.